Projet d’aménagement de la place de la Bastille

 Merci, Monsieur le Maire, de me permettre effectivement de m’exprimer sur ce projet d’aménagement, qui n’est qu’un lancement. Nous serons amenés, évidemment, au sein de cet hémicycle à évoquer souvent ce projet ambitieux, porté par la Maire de Paris, de réaménagement de deux places emblématiques de notre capitale, puisqu’il s’agit de la place de la Bastille et de la place de la Nation.

J’interviens d’abord, évidemment, comme élu du 11e arrondissement. Je dis souvent en souriant lorsqu’on me demande : « Mais où est le 11e arrondissement à Paris ? » , qu’il est situé entre les places de la République, de la Bastille et de la Nation. Voilà. Chacune portant un nom qui, évidemment, évoque à la fois notre histoire, et tout particulièrement celle de la République.

Et puis, je n’oublie pas que je suis aussi député d’une circonscription qui est organisée autour de la place de la Bastille, entre le 4e arrondissement, le 11e arrondissement et le 12e arrondissement. C’est pour moi un grand bonheur et une grande fierté d’intervenir après les deux maires du 4e arrondissement et du 12e arrondissement, mes amis Christophe GIRARD et Catherine BARATTI-ELBAZ.

Et puis, évidemment, j’ai en souvenir tout ce que nous avons fait sous la précédente législature pour réaménager la place de la République et aboutir à ce projet de réaménagement urbain – ô combien réussi – qui a permis, à nouveau, que les Parisiennes et Parisiens et au-delà puissent se la réapproprier.

Catherine BARATTI-ELBAZ évoquait l’enjeu touristique de ce projet de délibération qui amène tous les amoureux de Paris, venant de tous les coins du monde, de pouvoir enfin se donner rendez-vous place de la République, ce qui ne venait jamais spontanément à l’idée, compte tenu de ce qu’était cette place avant ce réaménagement.

On a plaisir à se retrouver place de la République, on a plaisir à s’y retrouver pour s’y donner rendez-vous, pour y prendre un verre, voire même pour s’y aimer.

Je voudrais, et nous voudrions, que la même ambition soit portée pour les places de la Bastille et de la Nation parce que c’est la conception la plus anachronique, aujourd’hui, de l’aménagement de Paris, qui est révélée par ces deux places, comme la place de la République avant qu’on y travaille. C’est-à-dire, en fin de compte, ces trois places, et encore d’eux d’entre elles – Bastille, Nation – sont en fin de compte d’immenses ronds-points giratoires, uniquement organisés pour la circulation automobile.

Et comme notre volonté collective, tout du moins celle de la majorité de cette assemblée, c’est justement de réduire plus que jamais dans cette mandature la place de l’automobile pour que, effectivement, les circulations piétonnes, les circulations douces aient toute leur place dans cet espace public que nous voulons plus que jamais partager, c’est un peu et c’est sans doute, évidemment, l’enjeu principal, le premier enjeu de ce réaménagement, mais il y a bien d’autres enjeux derrière tout cela.

L’idée d’introduire de l’expérimentation dans le renouvellement urbain, de l’innovation, y compris dans le mobilier qui sera présent dans l’espace public, est, de ce fait, évidemment, d’avoir à l’esprit… de ces places une volonté suffisamment révolutionnaire pour que, effectivement, nous puissions, d’une manière ou d’une autre, je ne sais comment, en tout cas pour la place de la Bastille, la rattacher soit au 4e, soit au 11e, soit au 12e, on verra.

Je dis « on verra », parce qu’on ne peut pas avoir d’a priori d’aménagement. Si nous-mêmes, élus, citoyens, habitants de ces arrondissements, amoureux de ces places, nous avons quelque part une idée en tête, il y aura la nécessité impérative de faire que ces places, pour qu’elles soient l’appropriation de tous les habitants et les habitantes concernés, de tous les riverains, évidemment, il y a cet enjeu majeur de la démocratie et de la concertation. C’est d’ailleurs l’objet principal, à travers des commandes publiques, eh bien, d’organiser cette concertation et puis, de prévoir, je pense que c’est indispensable, des études d’impact pour que, effectivement, les choix que nous ferons le moment venu, en ayant associé pleinement les riverains, les habitants, les conseils de quartier, toutes nos structures de démocratie participative, soient les bons choix pour Paris, pour les Parisiennes et les Parisiens et pour que les places de la Bastille et de la Nation, à l’issue de cette mandature, soient, à l’image de la place de la République, des places dont on soit fier, des places qui renouvellent l’image de Paris et des places où nous aurons tant de plaisir à nous retrouver.

Merci.